Xylocopa (Copoxyla) iris iris (Christ 1791) = Apis iris Christ 1791 : 130, £, locus typicus : pas de localité citée. Néotype proposé par Terzo & Rasmont 1997b : 370, locus typicus : France (Var, Montmeyan, Saint Maurin, UTM = 32 T KP6240), FUSAGx.
= Xylocopa canuta Rondani 1874 : 105, synonymisé par Friese 1901 : 209. Revu par les auteurs (Museo Zoologico "La specola" Firenze).
= Xylocopa cyanescens Brullé 1832 : 339, synonymisé par Maa 1954 : 212. (MNHN).
= Xylocopa minuta Lepeletier 1841 : 190; £$, synonymisé par Hurd & Moure 1963 : 310. Holotype introuvable.
= Xylocopa taurica Erichson 1841 : 192; £$, synonymisé par Dalla Torre & Friese 1894 : 56.
? = Xylocopa virescentis Strand 1917 : 98, nomen novum pro Xylocopa virescens Gistel 1857 : 29, nec Lepeltier 1841 : 186.
L'espèce se distribue tout autour de la méditérranée. Les populations ibériques appartiennent à la sous-espèce uclesiensis et les populations du Maghreb et de Cyrenaique à la sous-espèce cupripennis. Toutes les autres populations appartiennent à la sous-espèce nominale (Terzo & Rasmont, 1997)
Sa petite taille permet immédiatement de la distinguer des trois autres espèces de xylocopes de France. Par ailleurs, le sous-genre Copoxyla comporte six autres espèces dont trois sont sympatriques ou parapatriques avec X. iris et peuvent être confondues avec cette dernière : X. armeniaca Warncke 1982, que l’on rencontre exclusivement dans l’est de la Turquie et en Arménie; X. turanica Morawitz 1875, que l’on rencontre en Asie Centrale; X. rogenhoferi Friese 1900, que l’on rencontre en Iran. Une diagnose différentielle est proposée par Terzo & Rasmont (1997).
La période de vol s'étend d'avril à septembre. Les mâles sortent un peu avant les femelles.
Elle niche dans des tiges creuses d’hemicryptophytes telles que Angelica sp., Artemisia arborescens L., Asphodelus sp., Carduus sp., Ferula sp., Helianthus annuus L., Heracleum sphodylium L., Lappa sp., Peucedanum alsaticum L., Zea sp.
Elle butine principalement les légumineuses, les labiées et les composées mais semble apprécier tout particulièrement l'ombellifère Eryngium campestre L.
Paulus & Gack (1990) ont observé des pseudocopulations du mâle de X. iris avec les fleurs d'Ophrys spruneri Nym. en Grèce et avec les fleurs d'Ophrys sipontensis (Gumprecht) ex O. & E. Danesch en Italie. A notre connaissance, Xylocopa iris reste le seul pollinisateur connu de ces deux espèces d'orchidées.