Bombus quadricolor
FR : Le psithyre quadricolore ; DE : Vierfarbige Kuckuckshummel
Author(s) : Morgane Folschweiller
Liste rouge européenne : LC ; Liste rouge de Belgique : RE ; Risque climatique : HR
Description. Le psithyre quadricolore possède, comme son nom l’indique, une robe présentant 3 aires de coloration bien marquées sur un pelage noir : un très large collare et un tergite 1 jaunes, les tergites 3 et 4 (5 chez le mâle) blancs et les tergites 5 et 6 (6 et 7 chez le mâle) rouges. Aucun autre bourdon de la région ne présente ce type de robe à quatre couleurs.
Distribution. L’aire de répartition du psithyre quadricolor s’étend depuis les Pyrénées au sud jusqu’au Caucase au niveau du 65e parallèle au nord. Il est présent depuis les monts Cantabriques à l’ouest et jusqu’à la Sibérie occidentale à l’est. Il est à noter qu’il est totalement absent des îles britanniques, de tout le sud des péninsules ibérique, italienne et balkanique. Sa distribution dans la zone d’étude est mal connue. En effet, il n’a jamais été observé que deux fois dans la zone étudiée côté français (à Chierry dans l’Aisne en 1896 et à Féchain dans le Nord en 1931) et n’a jamais été observé en Belgique.
Écologie. On n’a aucun renseignement sur son écologie dans la région étudiée. D’après les observations réalisées ailleurs il semble qu’il est nettement lié aux milieux forestiers.
Inquilinisme. C’est l’espèce inquiline exclusive du bourdon danois (Bombus soroeensis). Sa distribution est toutefois nettement plus restreinte que celle de son hôte et il est aussi moins fréquent.
Préférences florales. Les fleurs butinées par le bourdon quadricolor semblent identiques à celle butinées par le bourdon sylvestre (Bombus sylvestris).
Statuts. Dans la région, nous ne possédons que deux observations françaises concernant deux spécimens (un mâle et une femelle). Peut-être s’agissait-il d’ailleurs de spécimens accidentels. L’espèce est donc considérée comme éteinte dans la région (RE, Drossart et al., 2019) depuis 1931. À l’échelle européenne, le bourdon quadricolor est considéré comme une espèce de préoccupation mineure (LC, Nieto et al., 2014) et elle est caractérisée comme étant à haut risque climatique (HR, « High climate change risk ») par Rasmont et al. (2015).