Ceratina (Dalyatina) parvula
Smith 1854
Ceratina parvula présente une distribution holoméditerranéenne. En Méditerranée, sa distribution est essentiellement côtière et témoigne ainsi du caractère très thermophile de l'espèce. En effet, contrairement à C. cucurbitina, elle est très abondante dans la plaine de la Cukurova (Terzo et al., 1999). Partout ailleurs, elle semble assez rare et localisée. Pour la péninsule ibérique, nos observations n'ont pas pu confirmer celles de Dusmet y Alonso (1923) dans le centre de l'Espagne (Le Goff & Terzo, 1999). Paradoxalement, C. parvula est la seule Cératine présente sur les Îles Canaries. De même, alors qu'elle se distribue essentiellement le long du littoral méditerranéen, elle n'est pratiquement présente au Maroc qu'à l'intérieur des terres. Les données de l'est de la Turquie et du Kopet Dag semblent témoigner d'une distribution disjointe, reliques d'une distribution jadis plus vaste. Kocourek (1998) la renseigne également en Egypte, ce que nos données ne confirment pas mais sa présence n'y est pas improbable.
Elle est essentiellement estivale, avec un pic d'abondance en juillet pour les femelles. Les mâles sont beaucoup plus rares et semblent plus printaniers que les femelles. Ces dernières se rencontrent le plus fréquemment d'avril à août.
En France comme en Turquie, elle niche dans les tiges de Rubus sp. En France également, Lichtenstein (1876) a découvert un nid dans une tige de Rhus coriaria L. (Anacardiaceae). A Chypre, Mavromoustakis (1949) a découvert des nids dans des tiges sèches de Anchusa sp., Echium sp. (Boraginaceae) et Asphodelus sp. (Liliaceae).
Le Goff (1995) et Le Goff & Terzo (1999) donnent de plus amples informations sur la biologie de l'espèce.
Sa très petite taille est probablement responsable du peu d'observations qui concernent les fleurs butinées par cette espèce: Apiacea: Eryngium sp.; Asteraceae: Dittrichia viscosa (L.) Greuter; Liliaceae: Asphodelus sp.; Resedaceae.
En France, Le Goff (1995) l'a observée sur Lavandula latifolia Méd. (Lamiaceae). A Chypre, Mavromoustakis (1949) l'a observée sur Rubus ulmifolius anatolicus Focke (Rosaceae). Pour l'Algérie, Saunders (1908) ajoute Centaurea seridis L. (Asteraceae).
M. Terzo