Bombus (Bombus) magnus
Vogt, 1909
Author(s) : P. Rasmont & A. Pauly
Les reines de Bombus magnus sont faciles à identifier. Elles sont de grande taille (comme terrestris), avec un très large collare qui descend très bas sur les pleures en dessous du niveau des tegulae, sans "virgule" noire. Les ouvrières ressemblent beaucoup plus à celles de cryptarum mais alors que chez ces dernières le pelage du T1 est tout noir, il s'y trouve toujours des poils jaunes chez magnus. Les mâles sont problématiques car ils ont un aspect "intermédaire" entre ceux de cryptarum et ceux de lucorum. Ils ont plus de poils jaune à la face que cryptarum et moins que lucorum. Ils ont plus de poils jaunes au scutellum et au T1 que cryptarum mais moins que lucorum, et, au contraire de cette dernière espèce, le pelage noir de magnus ne "grisonne" jamais. Pour plus de précision, on se reportera à Rasmont (1984) et à Rasmont et al. (1986).
Bombus magnus est une espèce rare ou en tout cas fort localisée. Le seul endroit où on a pu l'observer en relative abondance, c'est dans les environs de Kalmthout, Braschaat et Doel (cette dernière commune n'existe plus physiquement, remplacée par un gigantesque complexe d'écluses). Là, dans les années '80, les reines butinaient en nombre les nombreux rhododendrons plantés ou subspontanés. R. De Jonghe (com. pers.) le signale aussi des cultures de Vaccinium corymbosum dans certaines localités du Limbourg. En milieu naturel, il est fortement inféodé aux landes à bruyères. En particulier, il fréquente les landes où plusieurs espèces d'Ericaceae abondent et se succèdent. Les milieux à Erica tetralix semblent marquer sa préférence. Il n'est présent dans les Hautes-Fagnes qu'en très petit nombre comparé aux B. cryptarum.