Les Macropis se distinguent notamment par leurs 2 cellules cubitales, le clypeus jaune des mâles et la plaque pygidiale bien développée chez les deux sexes. Par ailleurs, les femelles présentes des soies très particulières sur les pattes antérieures et médianes qui leur permettent de récolter l’huile produite par les fleurs de Lysimaque (Primulaceae). Cette huile est mélangée au pollen de la plante pour nourrir les larves (Cane, 1983). Les Lysimaques ne produisent pas de nectar. Les Macropis (mâle et femelle) doivent donc visiter les fleurs aux alentours pour trouver leur source de sucre.
La relation entre les Macropis et les plantes productrices d’huile est probablement très ancienne. On a trouvé récemment en France un fossile morphologiquement très proche des Macropis datant de 53 millions d’année. Ce fossile portait sur ses pattes des structures probablement liées à la récolte d’huile.
Les genre Macropis comprend 16 espèces (Michez & Patiny, 2005). Il est distribué dans toute la région Holarctique (Eurasie + Amérique du Nord). Trois espèces sont présentes en Europe et quatre en Amérique du Nord. L’Asie orientale est la région la plus diversifiée pour les Macropis où les trois sous-genres décrits sont présents.
Diagnose Macropis europaea
Femelle. Présence de brosse de récolte sur les pattes postérieures. Clypeus noir. Antenne composée de 12 articles. Tb2 à pilosité brune. Bt3 avec la face interne à pilosité noire. Tb3 à pilosité blanche. T4 densément ponctué. Postscutellum avec la marge apicale à pilosité brune.
Male. Absence de brosse de récolte sur les pattes postérieures. Clypeus jaune. Antenne composée de 13 articles. Base des mandibules avec une petite marque jaune circulaire. Labrum noir, parfois avec un petit spot jaune au centre. Apex du Tb3 inerme; 2 éperons subégaux. Plaque basitibiale noire. Pp élargie à la base. Partie intérieure du Bt3 avec un éperon latéral plat. Apex du S8 avec une dent externe très fine. Gonostylus échancré sur un tiers de la longueur. Europe.